Matériaux pour poêle

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Poêle à bois design de fonte Studio GARNIER-INVICTA

Fonte, acier, pierre ollaire, céramique ? Pour quels matériaux opter pour de meilleures performances et une esthétique irréprochable ? Nous vous donnons dans cet article toutes les clefs pour choisir au mieux les matériaux de votre poêle.

Matériaux poêle : la fonte, rustique par excellence

La fonte, alliage de fer et de carbone, est un matériau traditionnellement utilisé dans le chauffage.

Les deux caractéristiques majeures qui en ont fait son succès sont :

  • sa solidité (donc sa durabilité) ;
  • son inertie, c'est-à-dire sa capacité à emmagasiner puis à restituer la chaleur.

Un inconvénient de la fonte est son poids, qui va de paire avec l'inertie : pour accumuler de la chaleur, il faut de la masse !

Des précautions sont donc à prendre pour le transport et l'installation du poêle (mieux vaut faire appel à un professionnel). Par ailleurs, il faut également vérifier que votre sol soit assez solide pour supporter votre poêle.

Après une inutilisation du poêle de plusieurs mois, les pièces en fonte doivent être entretenues à l'aide de pâte à fourneau noire. Celle-ci s’applique à froid, avec un chiffon doux, de la même manière qu'un cirage.

 

L'acier, malléable et réactif

Les poêles modernes sont très majoritairement construits en acier. En effet, cet alliage de fer et d'aluminium est bien plus facile à travailler. Il permet de réaliser des parois minces et ainsi de transformer en réalité toutes les inventions des designers (ou presque !).

Par ailleurs, un poêle en acier étant plus léger, il est plus simple à transporter. On peut par exemple les installer à l’étage ou sur des sols ne pouvant pas supporter des poids trop importants.

Plus léger, les poêles en acier sont donc dépourvus d'inertie : donc pas d'accumulation de chaleur, mais une montée en température plus rapide.

Concernant les performances, c'est la qualité de la chambre de combustion qui aura un impact prépondérant. Celle-ci sera généralement habillée de matériaux réfractaires, pour le protéger mais aussi pour favoriser la restitution de la chaleur à l’intérieur de la pièce.

Pierre ollaire ou céramique, alliage d'esthétique et inertie

On trouve sur le marché de nombreux poêles habillés de céramique (style alsacien) ou de pierre ollaire (appelée aussi stéatite), une roche très tendre, principalement composée de talc, dont l'inertie thermique est proche de celle de la brique réfractaire, mais avec l'avantage de chauffer plus vite. De plus en plus prisé, ce matériau a une double fonction : esthétique et apport d'inertie.

Attention, pour que l'inertie soit significative, il faut qu'elle accumule de la chaleur permettant une diffusion sur plusieurs heures après l’extinction du poêle. Et pour cela, il faut que la masse de céramique ou pierre ollaire soit d'au moins 100 kg.

Bon à savoir : Il existe des poêles sur lesquels on peut rajouter un module d'accumulation en pierre ollaire.

Matériaux poêle : intérêt de l'inertie

Une inertie importante permet de chauffer de manière plus régulière et d'obtenir ainsi une température plus stable dans le logement. En effet, l’inconvénient majeur du bois-bûche est qu'il nécessite une alimentation manuelle. De ce fait, l'inertie permet de pallier l'intermittence de l'alimentation en bois en amortissant les pointes de chaleur et en augmentant la durée de diffusion de cette chaleur.

Une faible inertie permet une montée en température plus rapide. Ce qui peut être intéressant, si vous souhaitez chauffer rapidement une pièce, par exemple pour un usage ponctuel.

Prix des différents matériaux pour poêle

Les poêles en fonte ont la réputation d'être plus chers que leurs homologues en acier, mais généralement, la différence de prix se fait plus sur la qualité technique (haut rendement, étanchéité à l'air) et la qualité esthétique. Comptez entre 2 500 et 4 500 € HT hors pose pour un poêle performant.

Les poêles de masse, c'est-à-dire qui ont la capacité de restituer la chaleur sur plus de 12 h, sont quant à eux bien plus chers : comptez au minimum 6 000 € HT.

Le coût de la pose dépend en particulier du conduit de fumée (tout dépend s'il est existant, déjà gainé et de sa hauteur). Elle varie donc de 300 € HT à 2 000 € HT.

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