Comment installer un poêle à bois

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Poêle à bois tout fonte Studio Garnier-Invicta

Même de petites dimensions, un poêle à bois est toujours plus performant qu’une cheminée à foyer ouvert. L’efficacité du poêle repose d’une part sur l’inertie thermique de ses matériaux (fonte, céramique, brique réfractaire…) et d’autre part, sur la possibilité de le laisser fonctionner au ralenti sans qu’il s’éteigne. Son installation est assez simple puisqu’un tel appareil exige seulement un conduit de fumées et une arrivée d’air frais.

Voici comment s’y prendre pour installer un poêle à bois.

Zoom sur les conditions pour installer un poêle à bois

Conduit de fumées

Lorsque le conduit de fumées existe déjà, rien n’empêche d’y raccorder un poêle si les conditions suivantes sont remplies :

  • être non fissuré et étanche. On peut remédier à une étanchéité défaillante par un tubage (rigide ou flexible) ;
  • être de section adéquate (par rapport à la puissance du poêle) ;
  • se prolonger suffisamment haut au-dessus du toit et ne pas comporter trop de coudes pour assurer un bon tirage ;
  • ne desservir que le poêle et aucun autre foyer ou appareil.

Le conduit de fumées d’un poêle doit aussi supporter une température nettement plus élevée que celle d’une cheminée classique. Il faut donc vérifier que les écarts qui le séparent des matériaux combustibles sont conformes aux exigences de la réglementation (NF DTU 24.1 Travaux de fumisterie). Ces écarts varient en fonction de la résistance thermique du conduit (donc de ses caractéristiques techniques : diamètre, présence ou non d’un isolant…). Un point essentiel pour prévenir tout risque d’incendie.

Ventilation de la pièce

Un renouvellement d’air adéquat est obligatoire dans la pièce qui accueille le poêle. Cette exigence s’applique tout particulièrement aux logements équipés d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC). Une entrée d’air est donc à prévoir à proximité du poêle. La section de cette entrée d’air doit atteindre le quart de la section du conduit de fumées (ou au moins 50 cm2). L’air est prélevé directement à l’extérieur ou bien dans un local ventilé.

1. Choisissez l’emplacement du poêle à bois

Lorsqu’un conduit existe et qu’il convient à ce type d’appareil, le poêle est placé à l’aplomb de son orifice inférieur.

Si le conduit est installé en même temps que le poêle, la marge de manœuvre est évidemment plus grande. Sachant tout de même que plus la pente du toit est forte, plus le conduit doit déboucher près du faîtage, afin de limiter la longueur de la portion extérieure qui doit dans tous les cas dépasser le faîtage de 40 cm.
Un conduit isolé (thermiquement) peut aussi cheminer entièrement à l’extérieur : le long d’un mur pignon par exemple. Dans ce cas, le poêle s’y raccordera à l’horizontale via une manchette (sortie arrière) ou un conduit de raccordement coudé (sortie sur le dessus du poêle).

Note : choisir l’emplacement dépend aussi du poids du poêle qui peut dépasser plusieurs centaines de kilos… Le sol doit par ailleurs être incombustible et facile à nettoyer. S’il est en bois, recouvrez-le d’une plaque métallique ou en verre minéral. Attention également aux meubles (qui doivent se trouver à plus de 1,50 m) et aux parois murales (laisser au moins 30 cm).

2. Préparez le premier feu

Les fabricants de poêles en acier conseillent de déballer leur appareil à l’extérieur et d’y raccorder une section de tube vertical. Elle assurera un tirage correct lors du « rodage » du poêle : quelques heures de fonctionnement à mi-régime qui ont pour but de « cuire » sa finition et d’en dissiper l’odeur désagréable.

Note : l’odeur s’atténuera au fil des utilisations suivantes. Les 3 ou 4 premières doivent pour cela rester mesurées. Ne chargez pas l’appareil complètement et ne le faites pas fonctionner à l’allure maximale. Ceci vaut pour tout type de poêle (en acier ou non).

3. Démarrez le premier feu

  • Chargez le poêle avec un peu de petit bois et une bûche.
  • Ouvrez le ou les volets (registres) d’entrée d’air.
  • Allumez le feu.
  • Dès que des braises apparaissent, refermez le ou les registres.
  • Placez quelques bûches qui doivent se consumer doucement (porte fermée). Surtout pas de grandes flammes : signe d’une montée en température rapide et de surchauffe, néfaste à l’appareil.

Note : n’utilisez que du bois bien sec (coupé 2 ans plus tôt) provenant de feuillus durs : chêne, charme, hêtre, frêne, orme… Jamais de résineux : ils brûlent vite, chauffent peu et produisent des résidus qui encrassent rapidement l’appareil et son conduit ; lequel doit dans tous les cas être ramoné 2 fois par an (avant et pendant la saison de chauffe).

4. Installez le poêle à son emplacement définitif

  • Après que le poêle ait suffisamment refroidi, disposez-le à son emplacement définitif.
  • Le cas échéant, consultez la notice de l’appareil pour repérer l’ordre dans lequel s’installent les tubes et coude du conduit de raccordement.
  • Vérifiez l’adéquation du diamètre du raccordement (fourni avec le poêle) avec l’orifice du conduit en attente au plafond ou sur le mur arrière.
  • Vérifiez aussi que la longueur du raccordement permet d’atteindre l’orifice du conduit.
  • Mesurez la longueur exacte, reportez-la sur le tube et coupez-le à la meuleuse s’il est trop long.
  • Emboîtez le raccordement au conduit comme indiqué dans la notice de votre poêle.

Note : dans la pièce où figure le poêle, il est recommandé d’installer (en bas d’un mur) un détecteur de monoxyde de carbone (CO). Ce dispositif est différent du détecteur automatique de fumées (DAAF), obligatoire dans tout logement depuis le 1er janvier dernier.

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