Plus le rendement d'un poêle est élevé, moins il consomme d'énergie pour produire de la chaleur, et moins il pollue. Mais que considère-t-on comme un bon rendement ? Et quelles sont les précautions à prendre pour préserver ce dernier ?
Qu'est-ce qu'un bon rendement pour un poêle ?
Quel pourcentage atteindre ?
Le rendement est le rapport entre l'énergie produite par le poêle et l'énergie qui est consommée pendant la combustion dans le foyer. Il est exprimé en pourcentage. Plus ce dernier est élevé, moins la perte entre l'énergie utilisée et la chaleur produite est importante. Donc moins cette chaleur coûte cher. De plus, avec un bon rendement, le poêle pollue moins.
En fonction du type de poêle, le rendement varie de 50 à 80 %. À partir de 70 %, l'appareil est considéré comme efficace, à 80 % le rendement est excellent. Attention, si vous souhaitez bénéficier d'un crédit d'impôt, le rendement de votre poêle doit être au minimum de 70 %.
Remarque : le label Flamme Verte atteste que le taux de rendement du poêle atteint au moins 70 % et que le taux de monoxyde de carbone (CO) dans les fumées est inférieur à 0,3 %.
Puissance et rendement
La puissance utile du poêle correspond au besoin de chaleur nécessaire pour maintenir une température de confort quand il fait froid dehors. Cette puissance sera choisie en fonction de la surface à chauffer, mais aussi de l’isolation de l’habitation, de votre mode de vie, etc.
De son adéquation avec vos besoins dépendra le rendement de l'appareil. Car si une puissance trop faible ne permettra pas d'obtenir la chaleur désirée, à l'inverse si elle est trop importante, le poêle tournera au ralenti, provoquant une combustion incomplète qui encrassera l'appareil et le conduit de fumée. D'où une surconsommation de combustible et une pollution accrue.
Comment préserver le rendement de votre poêle ?
Entre le rendement annoncé et celui obtenu, il peut y avoir une différence importante si vous ne respectez pas les conditions d'utilisation prescrites.
Le taux d'humidité du combustible
Si le combustible n'est pas parfaitement sec, la chaleur émise va d'abord être utilisée pour le sécher, avant de produire de la chaleur. D'où une baisse de rendement, mais aussi de la suie et une pollution accrues.
Pour des bûches, le taux d'humidité ne doit pas dépasser 20 % idéalement : 10 % d'humidité supplémentaire entraînent ainsi une perte d'environ 25 % du rendement énergétique. Pour des granulés bois, ce taux d'humidité ne doit pas dépasser 8 %.
Le réglage des arrivées d'air
Des arrivées d'air bouchées vont encrasser le poêle et perturber la combustion, diminuant ainsi le rendement en augmentant la consommation énergétique.
La gestion des flambées
Si votre poêle est à bûches, attention aux grandes flambées dans une chambre de combustion trop emplie : elles occasionneraient une surchauffe, néfaste à l’appareil et à son rendement.
L'entretien du poêle
Un entretien régulier du poêle est indispensable pour préserver son rendement, mais aussi sa durée de vie. Il est ainsi impératif de vider régulièrement le bac à cendres, de nettoyer la chambre de combustion et de retirer la suie de la vitre. Un ramonage mécanique du conduit, effectué par un professionnel, est également obligatoire deux fois par an.