
Le chauffage au bois attire beaucoup de nos concitoyens par ses qualités écologiques et par ses agréments. Selon une étude récente de l'Ademe, les ménages français sont désormais 7,4 millions à avoir opté pour ce mode de chauffage, soit 25 % de plus qu'en 1999. En poursuivant cette tendance, ils devraient être 9 millions en 2020.
Si le bois est perçu comme une source d'énergie confortable, compétitive au plan économique, et écologique, il reste à choisir le bon bois de chauffage parmi les nombreuses essences proposées ! Un choix capital pour la performance de chauffe, pour le nettoyage de votre appareil et pour votre sécurité. Sur quels critères vous baser ? On vous dit tout !
Meilleur bois de chauffage : un bois sec
Il est nécessaire d'utiliser du bois bien sec pour votre insert, votre cheminée ou votre poêle. En effet :
- le bois sec possède de bonnes qualités thermiques ;
- le bois humide ou demi-sec brûle mal et encrasse les appareils de chauffage bois ;
- le bois humide dégage beaucoup plus de fumée et de gaz carbonique.
Taux d'humidité
Le premier critère pour choisir un bois de chauffage est son degré d'humidité. En effet, ce taux d'humidité va déterminer son efficacité énergétique :
- après la coupe, le bois vert a un taux de 40 à 50 % d'humidité ;
- entre 6 et 18 mois après, le bois "demi sec" va de 30 à 40 % d'humidité ;
- entre 18 mois et 3 ans après, on obtient un bois sec entre 15 et 25 % d'humidité.
Remarque : il est conseillé d'utiliser un bois avec un taux d'humidité inférieur à 20 %.
Le séchage varie selon les essences de bois. Les bois de feuillus "durs" (chêne, hêtre, charme, orme) sont plus longs à sécher que les "tendres" (bouleau, peuplier, tilleul).
Par ailleurs, pour obtenir un bon séchage :
- il faut stocker le bois dans un endroit ventilé, couvrir le dessus du bois, mais laisser le côté ouvert ;
- un bois en 50 cm sèche plus vite qu'en 1 m ;
- un bois fendu sèche plus vite qu'un bois en rondin.
À noter : le chêne peut être laissé après la coupe quelques mois dehors, puis être séché plus longtemps que d'autres bois pour perdre son tanin. En effet le tanin encrasse le foyer.
Pour choisir un bois sec
Lorsque vous achetez du bois, pour savoir s'il est sec, regardez :
- s'il est léger et légèrement fendu ;
- si vous obtenez un bruit sec en tapant une bûche contre l'autre ;
- si l'écorce se détache facilement ;
- s'il présente des craquelures du centre vers le bord.
À noter : Il existe, pour un coût de 20 à 30 €, des testeurs d'humidité pour bois dans le commerce.
Les bois stockés longtemps peuvent être parfois envahis d'insectes xylophages. Si tout le bois n'est pas brûlé au printemps, ces insectes peuvent contaminer les bois aux alentours. Vérifiez :
- si des traces de "sciures" et des trous apparaissent à la surface des bûches ;
- si le bois est anormalement léger ;
- si vous entendez un léger bruit (comme un micro-éclatement des fibres de bois).
Attention : n'achetez pas de bois présentant champignons et moisissures, car ils ne sont pas secs ou ils ont été mal stockés.
Meilleur bois de chauffage : les différentes essences de bois
Tous les bois ne se valent pas. Pour savoir de quels bois il faut faire feu, il est nécessaire de regarder un certain nombre de critères : capacité de chauffage, densité, esthétique des flammes, encrassage des appareils et sécurité.
Bois durs / bois tendres
On distingue plusieurs catégories de bois :
- Les bois de feuillus durs : chêne, orme, charme et châtaignier, frêne et hêtre.
- Les bois mi durs : arbres fruitiers (pommier, poirier, merisier...), châtaignier, faux acacia.
- Les bois tendres : peuplier, érable, bouleau, tilleul, aulne, saule.
- Les bois résineux (plutôt tendres) : pin maritime, épicéa, pin sylvestre, sapin, mélèze.
Plus un bois est dur, plus il dégagera de la chaleur et plus il brûlera lentement (à taux d'humidité équivalent).
Bon à savoir : il peut être intéressant d'utiliser des bois tendres en début de feu (allumage rapide et belles flammes) et de continuer avec des bois plus durs.
Performance calorifique
On peut classer les bois par ordre de performances en production de chaleur (à taux d'humidité équivalent) :
- En premier : le charme, le chêne, le frêne, le orme, le hêtre, l'érable, l'olivier.
- Ensuite : le robinier (faux acacia), le châtaigner, les fruitiers (pommier, poirier, merisier, ...), le peuplier tremble.
- Enfin les résineux, tilleuls, noyers, aulnes, peupliers d'Italie, platane.
À noter : certains arbres (chêne et frêne, charme, orme, olivier et aussi hêtre, châtaignier, bouleau, robinier) donnent une braise abondante et de qualité. Certains bois (bouleau, fruitiers) produisent de belles flammes et certains fruitiers dégagent une odeur agréable en brûlant.
Bois à éviter
- Les bois qui éclatent : châtaignier et robinier (et platane) ont tendance à éclater et à projeter des braises. C'est aussi le cas de certains résineux. Ces bois doivent être utilisés en foyer fermé.
- Les bois qui encrassent : certains bois génèrent beaucoup de fumée, mais aussi des résines qui encrassent le foyer. C'est le cas des résineux, qu'il est préférable de n'utiliser qu'en début de foyer. Plus généralement, tout bois trop humide brûlera mal et encrassera la cheminée.
- Le peuplier d'Italie, le platane et le tilleul brûlent assez mal.
Attention : il faut éviter de brûler tous les bois traités et les bois industriels : palettes, bois peints,... Ces bois peuvent dégager des vapeurs toxiques et encrassent les appareils de chauffage.
Bois à privilégier
Les meilleures essences de bois pour le chauffage sont les suivantes :
- En premier : chêne, charme, hêtre, frêne, érable, orme.
- Ensuite : bouleau, fruitiers (domestiques ou sauvages).
À noter : dans tous les cas, préférez un bois produit localement. Cela contribue à un meilleur respect de l'environnement et à l'activité locale.
Pour en savoir plus :
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